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OLIVIER MASSON DOIT-IL MOURIR ?

HD |

2023

| 120min

Un spectacle d'Estelle Clément-Bealem, Kathleen Dol, Arthur Fourcade, François Hien et Lucile Paysant, mise en scène de François Hien.

Depuis ce jour de pluie il y a six ans où il avait décidé de prendre sa moto, Olivier Masson est sur un lit d’hôpital dans un état de conscience minimale appelé « pauci-relationnel », sans qu’aucune véritable communication n’ait pu être établie avec lui. La famille, les soignants, tous ont des avis divergents et souvent tranchés sur le fait de savoir si Olivier, enfermé dans son corps et dans son silence, est encore là ou non. L’équipe médicale juge qu’il s’agit d’un acharnement thérapeutique et décide d’interrompre les traitements. Si son épouse Laurence soutient la décision de l’arrêt des soins qui le maintiennent artificiellement en vie, sa mère Bénédicte, fervente catholique, y est absolument opposée. L’affrontement familial conduit à la suspension de la procédure jusqu’au moment où un aide-soignant, Avram Leca, choisit de mettre fin aux jours du patient par une injection létale. La pièce s’ouvre sur son procès et, peu à peu, par flashbacks, revient sur les événements qui ont mené à cet acte irréparable, dans un déferlement médiatique, juridique et médical vertigineux. Le jeu rythmé, sobre et dépouillé des cinq comédiens – qui, avec seulement quelques accessoires et vêtements interchangés, matérialisent les lieux et les trente et un personnages – permet d’appréhender les enjeux et les convictions qui se heurtent les unes aux autres, de décaler les points de vue. Pour l’écriture, François Hien s’est inspiré du noyau narratif de l’affaire Vincent Lambert pour mieux s’en écarter et bâtir cette fiction très documentée sur notre rapport intime à la mort. En abordant les questions de l’euthanasie, de la déontologie médicale ou de la puissance de la foi, la compagnie l’Harmonie Communale apporte une réflexion essentielle qui interroge notre compréhension et met en éveil notre capacité d’empathie sur le sens que nous donnons à la compassion, à la dévotion, à la culpabilité ou tout simplement à l’amour.

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